Macron fait la sourde oreille au refus majoritaire de la population

, par  Secrétariat SF , popularité : 34%

Faisons de ce 9 janvier un tremplin efficace pour que la grève continue jusqu’au retrait du projet de réforme des retraites

Réunissons nous en Assemblées Générales dans les centres pour en décider tous ensemble

Les « vœux » du Président Macron pour 2020 : J’entends maintenir, coûte que coûte, un système de retraites par points, en dépit du refus réitéré d’une majorité de la population, en méprisant les grèves qui n’ont pas connu de « trêves » depuis le 5 Décembre à la RATP, à la SNCF et qui s’étendent maintenant dans les raffineries, l’éducation nationale mais aussi à d’autres professions comme artistes de l’Opéra, avocats, hôtesses et stewards, etc.
De l’Adjoint Technique au Directeur de Recherches, que l’on soit titulaire ou précaire, femme ou homme, nous sommes tous concernés dans notre Institut par les conséquences qu’aurait l’instauration d’un tel système pour nous et nos familles !
Depuis le 5 Décembre, et malgré les « simulateurs »- dissimulateurs gouvernementaux, chacune et chacun a pu voir que « l’équité » annoncée ne serait qu’un alignement par le bas pour toutes les catégories professionnelles et toutes les classes d’âge, avec un abaissement du montant des pensions pour toutes et tous. Pas besoin d’être fort en maths pour comprendre qu’un système où le montant de la pension ne serait plus calculé sur la base des meilleurs salaires (6 derniers mois- pour le public- ou 25 meilleures années- pour le privé) mais prendrait en compte toutes les années travaillées, et donc les salaires les plus faibles, ne pourrait que diminuer fortement les pensions. Et cela, encore plus pour les femmes que les hommes, avec la disparition des trimestres accordés pour les périodes non travaillées, maternité et autres. Ces baisses programmées de pensions, c’est « tout bénef » pour développer les systèmes de capitalisation des gestionnaires de fonds de pensions adoubés par Macron, comme le désormais célèbre BlackRock.
Loin du système « universel » qu’il prétendait revendiquer, le gouvernement tente désormais de saucissonner les discussions régime par régime, corporation par corporation, en « concédant » ici ou là de pseudo-garanties sur l’âge de départ en retraite ou sur l’augmentation potentielle des rémunérations. Mais ces augmentations de rémunérations seraient à échelonner sur une dizaine d’années après la fin du mandat de Macron… et il nous est difficile d’y croire quand on voit que le blocage du point d’indice a été réaffirmé par le gouvernement.
L’âge-pivot à 64 ans, avec les malus associés à un départ en retraite plus jeune, focalise beaucoup de discussions. A juste titre, cette mesure ne peut être que rejetée. Mais, pour autant si le gouvernement revenait, au moins partiellement, sur cette mesure cela réglerait-il le problème de la baisse des pensions ? Partir à 60 ou 62 ans avec une pension fortement réduite en raison de la mise en place de la retraite à points en deviendrait-il acceptable ?

Non, bien sûr : c’est bien le retrait pur et simple de ce système à points qui est nécessaire !

Avec les autres agents de la Fonction publique, avec les salariés du privé, les personnels de l’INRA et de l’IRSTEA se sont mis massivement en grève, en particulier les 5 et 17 Décembre. Certains ont poursuivi la grève dans les centres en liaison avec les autres secteurs en grève. Devant le refus de Macron, quel autre choix nous reste-t-il pour nous faire entendre que de généraliser la grève à tous les secteurs professionnels, y compris à l’INRAE ?
Faire reculer le gouvernement sur la réforme des retraites, c’est aussi la voie pour faire valoir nos revendications dans tous les autres domaines, et en particulier par rapport au projet de loi de programmation pluriannuel sur la recherche (LPPR) où l’augmentation des crédits récurrents et les recrutements de personnels titulaires sont des exigences vitales.

La CGT-INRA appelle tous les personnels à se réunir en Assemblées Générales dans tous les centres pour discuter et décider la grève à partir du 9 Janvier jusqu’au retrait de ce projet.

Pour peser sur le gouvernement, soyons le plus nombreux possible à participer aux manifestations interprofessionnelles et intergénérationnelles prévues le jeudi 9 janvier

Le samedi 11 Janvier, de nouvelles manifestations au plan national doivent aussi permettre à celles et ceux qui ne le peuvent en semaine de s’exprimer massivement contre ce projet rétrograde.

Voir en ligne : La pétition RETRAITE