CCDR2 - Déclaration liminaire de la CGT - 30 mai 2018

, par  Secrétariat SF , popularité : 15%

Déclaration liminaire de la CGT en CCDR2 : 30 mai 2018.

Nous ouvrons ces CCDR sur fond de contestation sociale de l’ensemble de la fonction publique dont le statut est remis en cause par « Action Publique 2022 » qui promet de supprimer 120.000 emplois, de développer la précarité comme jamais, de supprimer des missions publiques, et de supprimer les instances de promotions paritaires où nous siégeons.
Les perspectives de fusion entre l’INRA et l’IRSTEA ne sont guère plus rassurantes car toutes les notes de service devront être réécrites. Comment allons-nous garantir un impact minimal de la mise en place du RIFSEEP dans la politique de rémunération à l’Inra, afin de conserver une égalité de primes entre agents de même grade et de même corps, et pour laquelle l’ensemble des agents se sont mobilisés dans les deux années précédentes ? Que deviendront les CCDR alors qu’à l’IRSTEA, elles n’existent pas ?
Ces CCDR sont pourtant précieuses pour garantir un déroulement de carrière équitable pour l’ensemble des agents. C’est aussi le lieu où nous pouvons détecter des erreurs de dossier : nous en reparlerons.
Nous avons aussi noté que les quotas de la CCDR2 avaient beaucoup baissé. Par exemple, pour le passage d’IE vers IEHC, nous avions droit à 24 propositions en 2017 et nous n’en avons plus que 18 en 2018, alors que le total national des propositions est resté identique d’une année sur l’autre. Le mode de calcul des quotas en CCDR semble avoir changé : sur quoi repose-t-il ?
Nous commençons à subir l’application du protocole d’accord PPCR. Nous regrettons que les promesses d’ajout de points d’indice supplémentaires et d’un échelon supplémentaire pour les IE ne soient pas tenues : le dispositif a été figé et repoussé d’un an, par décision du gouvernement Macron-Philippe. Mais, c’est pour le passage d’IE en IR2 que les agents sont le plus déboussolés car la promotion en IR s’accompagne, dans la plupart des cas, d’une évolution de carrière moins intéressante qu’une absence de promotion. Les agents sont écœurés et souvent démotivés par cette aberration. Comment pourrait-on leur fournir des simulations de carrière réalistes ?
Dernier point, certainement de détail, concernant le passage des IR1 en IRHC : les tableaux fournis par l’administration contenaient l’information de la date d’entrée dans le corps mais pas de l’ancienneté dans le corps. Cette nuance est importante car la titularisation de 1983 introduit, pour plusieurs collègues, des dates d’entrée dans le corps en 1984 ou 1985 sans tenir compte de l’antériorité de l’agent en IR. Et pourtant, cette "ancienneté dans le corps" est une donnée disponible dans le tableau des effectifs et nous avons donc demandé qu’elle soit réintroduite dans les tableaux destinés aux élus et experts de CCDR. Les complexités de l’informatique n’ont pas pu répondre à notre question. Nous espérons qu’une solution puisse être trouvée.